SHEMALE, SHEMALE, SHEMALE!

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (2 votes, average: 5.00 out of 5)
Loading ... Loading ...

1,366 views

La transsexualité dont l’appellation exacte est transsexualisme se trouve victime de son nom de par la présence du mot « sexe » ou « sexualité » dans ce dernier. Du cout, la société profane transforme une question d’identité de genre en une question de comportement sexuel. Une transsexuelle pour le profane se transforme parce qu’elle aime les hommes et je reste très poli dans mes propos.

La stigmatisation va plus loin, encore une fois, grâce à l’industrie du porno qui eut la prodigieuse idée de créer un terme totalement nouveau et aberrant pour sa promotion et son marketing : un mot qui nous ramène à la mythologie grecque quand l’homme croyait que Zeus était un dieu ; un mot qui nous fait penser au minotaure qui est un mi-homme mi-taureau, ou encore le centaure qui est lui un mi-homme mi-cheval. Avec le mot Shemale qui n’est autre que la combinaison de deux mots « She » et « Male », soit « Elle » Mâle, la transsexuelle se retrouve réduite à être un objet sexuel exotique, une créature mythique des temps moderne. Avec cette appellation on refuse à la Shemale son identité de femme. On va plus loin en lui refusant son humanité. Fantasme suprême de beaucoup d’hommes et de femmes, la Shemale est associée à jamais au monde du sexe. Nymphomane par excellence, elle ne dit jamais non, toujours avide de sexe et en dehors du monde du sexe, elle n’existe plus dans une société malade de son machisme, gangrenée par son hypocrisie et enchainée aux religions.

Sur internet, les moteurs de recherche référent systématiquement le mot « Shemale » aux sites porno. Cela ne peut refléter que l’imprégnation de la société par cette stigmatisation de la femme transsexuelle qui est désormais uniquement reconnue par cette appellation « Shemale ».

randa
Militante LGBT, elle a traîné le rêve de se vouer à la cause depuis l’âge de 15 ans. Elle a commencé son parcours dans la société civile par une association de protection de l’enfance, la lutte pour le droit de la femme à décider de son corps et de son esprit et elle a fini par se lancer dans la grande aventure de la lutte pour la cause LGBT à travers le blog Aladin puis le groupe Abu Nawas. Son rêve est d’arriver à une reconnaissance des droits de la communauté transgenre dans le monde arabe… Tout est à refaire…

Leave a Reply