!q66

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J’ai une idée, mais je ne sais pas comment l’aborder.
De gauche à droite : idee?
De droite à gauche : eedi ?
A l’envers : əəp!?
En miroir : !q66 ?
Je ne le sais vraiment pas ! Tout ce que je sais c’est que cette idée trotte à l’arrière de mon hypothalamus depuis un certain temps, mais je peine à la transformer en article.

Voici pourquoi je vais essayer de l’ignorer et vous raconter toute autre chose, en espérant que cette autre chose mènera à mon idée (logique non?).

Il était une fois une fille qui aimait les filles (Moi). Un jour, Moi décida d’aller au cinéma avec ses amies. Elles achetèrent du pop corn, de l’eau, des M&M, du pop corn (encore) et entrèrent dans la salle excitées à l’idée de manger toutes ces bonnes choses.
Moi essaya d’ouvrir sa bouteille d’eau, mais échoua pathétiquement car elle n’était pas trop forte. Ses amies ricanèrent en insistant sur le fait qu’elle était lesbienne!
Le film commença, et Moi applaudit en s’extasiant devant Georges Clooney, son acteur préféré. Ses amies la regardèrent de travers, en lui disant qu’elle ne pouvait pas faire ça vu qu’elle était homosexuelle!
Puis le film terminé, et le groupe réuni pour dîner, ses amies commencèrent à déballer leurs problèmes relationnels, en rouspétant contre les hommes et en maudissant tout le genre masculin, avec des regards appuyés en direction de Moi!

La pauvre Moi quitta ses amies perplexe, ne comprenant pas pourquoi et comment le fait d’être homosexuelle entraînait avec lui une tonne de préjugés, les uns plus illogiques que les autres.

J’aime les femmes, oui, mais
J’ai le droit d’avoir un acteur préféré.
J’ai le droit de dire que tel homme est ou n’est pas attrayant ou sexy.
J’ai le droit de ne pas pouvoir ouvrir une boîte de conserve.
J’ai le droit d’avoir besoin d’aide pour changer la bonbonne de gaz.
J’ai le droit d’avoir peur d’une araignée.
J’ai le droit….

La logique “si a=b et b=c donc a=c” ne s’applique qu’aux mathématiques. Dans la vie réelle de tous les jours, on peut tout à fait être lesbienne et ne pas être musclée. On peut très bien avoir besoin des autres pour n’importe quoi, indépendamment de son orientation sexuelle. On peut à la fois être homosexuelle, aimer les femmes et ne pas haïr les hommes. Et c’est ce que les gens oublient la plupart des fois, tout le temps même, et attendent de toi que tu approuves ce qu’ils disent, juste parce qu’ils souffrent et qu’ils ont besoin de réconfort.

Mais…

Toute relation qui échoue (que ça soit entre 2 femmes, une femme et un homme ou entre 2 hommes) a ses propres raisons d’échec, et n’a rien à voir avec le genre.
Quand une relation tombe à l’eau, ça ne veut en aucun cas dire que toutes les femmes sont des modèles d’infidélité, ou que tous les hommes sont des modèles de mesquinerie.
Mais malheureusement, quand une rupture a lieu, nous avons tendance à en vouloir à tout le monde, pour nous protéger et pour nous sentir mieux. Puis, peu à peu, sans nous en apercevoir, nous commençons à exagérer les défauts de notre ex, puis à généraliser et à haïr tous les représentants de son genre. Et le plus malheureux, c’est que nous cherchons des témoins dans notre entourage qui approuvent nos dires, juste pour nous sentir un tout petit peu bien dans notre peau. Et qui mieux qu’un homosexuel pour nous approuver?

Sommes-nous tellement fragiles ?

Je suis homosexuelle, mais pour moi, l’homme est mon père, mon frère, mon cousin et mon ami.

J’adore les femmes. Oui. Mais je ne hais pas les hommes.

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