Chanson

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Bonjour (je viens de réaliser que je plonge toujours dans le cœur de mes articles sans jamais prendre le temps de vous dire bonjour, cher(e)s lectrices et lecteurs!)

Voilà, c’est fait, je peux plonger maintenant.

J’étais sur la route entre Tyr et Tripoli (AKA Beyrouth), Nostalgie 88 FM plein les tympans (étant ce jour là nostalgique et non pas énergétique, je ne pouvais évidemment pas écouter Energy 99.1 FM !), quand Linda De Souza commença à supplier :

[……….]
Je sais, il n’a jamais un sou
Mais je l’aime comme il est
Je l’ai suivi partout
Même dans la boue, c’est vrai
Je viendrais à genoux
S’il me le demandait

Rendez-le-moi, rendez-le-moi
Je n’ai que lui, il n’a que moi
Pour vous ce n’est qu’une aventure
Lui c’est mon ciel, ma déchirure
[……….]

J’adore la musique de cette chanson, du coup le volume est passé de 10 à 40, et les vitres ont commencé à vibrer. Mais une fois terminée et laissant place aux publicités bêtes et stupides, je me suis garée sur le trottoir (au diable les piétons), j’ai pris la position du Penseur de Rodin, et j’ai commencé à analyser les paroles, d’une façon profonde et philosophique bien sûr.

Le mari de cette femme l’a quittée pour une autre femme, et elle l’implore de le lui rendre parce qu’elle n’a que lui et qu’elle est prête à lui pardonner. Bon ok, j’avoue, c’est beau tout ça, le pardon étant une chose exemplaire. Mais de là à se traîner à genoux s’il le lui demandait !!!!!

Pourquoi avons-nous tendance à rattacher notre existence à celle de l’être aimé ?

Pourquoi cesse-t-on parfois d’exister en tant qu’individu lorsque nous sommes en relation?

Et pourquoi, et là est la question la plus pertinente, sommes-nous prêtes à tout, même si ce “tout” signifie nous rabaisser, pour récupérer la personne aimée.

Cette personne sera-t-elle attirée et intéressée par la copie humiliée et pleurnicheuse que nous lui offrons à genoux ?

La jalousie, l’attachement maladif, l’effacement, la fusion, l’asphyxie, l’étranglement…. autant de comportements qui empoisonnent les relations, et qui sont néfastes pour les 2 individus. Et le comble, nous en sommes conscients, mais nous ne faisons rien pour changer ! Pourquoi ? Par manque de volonté, de force et de courage ? Ou par excès de résignation, de rattachement et de besoin ?

Je pose uniquement des questions, mais je ne cherche pas les réponses. Car bien que les comportements humains ne cessent jamais de m’étonner, je suis moi aussi un être humain (même si le test ADN a prouvé le contraire, j’insiste que c’est un complot). Moi aussi je me comporte parfois d’une manière ultra bizarre, et je passe toute la journée à me demander: “Mais dis donc, qu’est ce qui vient de se passer dans ta cervelle écervelée?”. Voici pourquoi je ne juge jamais, car du coup, je serais jugée. Mais je permets quand même de poser des questions, Chut ! Ne le dites à personne.

Avant de terminer cet article qui ne mène à rien, je voudrais partager avec vous une petite anecdote (mais jurez de ne pas vous moquer de moi, ok ?).

Cette semaine, pour moi, était la semaine de la chanson « Someone like you » (i.e. je l’écoutais 6 à 7 fois par jour). Les 28 premières fois, je jubilais à l’idée qu’une femme chantait pour une autre femme (qu’elle aime toujours mais qu’elle a perdue parce que celle-ci a trouvé une autre, l’a épousée et vivait avec elle heureuse). Ce n’est que quand le tonnerre s’est abattu sur ma tête que j’ai réalisé que Allo ! Ca va ? Elle chante pour un HOMME ! Mais l’idée que c’est tout à fait normal pour une femme d’en aimer une autre était bel et bien ancrée dans mon cœur et dans mon corps, que ça a finalement commencé à influencer mon interprétation des choses de la vie. Voilà !

Fin.

Tags: break-ups, emotions, existentialism, French, human behavior, humor, love, relationships